Date :
2006-02-21
Langue :
français
Description physique :
1 cassette audio. Durée : 37min.
Description :
Le témoin présente le cercle laïc fondé en 1898, et qui a un statut juridique d’association seulement depuis 1951. Il se situe au milieu du boulevard de la Concorde, à Marseille et n’est pas signalé dans l’annuaire. L’informateur indique que ce cercle est petit et n’accueille pas plus de 60 personnes qui sont majoritairement du quartier. Il s’est ouvert aux femmes il y a peu de temps. Il ouvre ses locaux à diverses associations (club du 3ème âge, CIUQ, club de sport surtout cycliste dans les années 80). Parmi ses membres, on a pu compter Raoul Rémy, célèbre coureur cycliste, qui était responsable du club cycliste. Un club de pétanque existe aussi, et des syndicats ou membres de partis politiques qui souhaitent se réunir dans leur salle le peuvent. Le cercle a un fan club de femmes supportrices de l’Olympique de Marseille. Le cercle organise des lotos, notamment pour les pompiers, propose des jeux de cartes et de boules. Il s’est associé avec le Lion’s Club pour proposer des activités et faire venir du monde. Les interlocuteurs échangent ainsi sur les activités proposées dans les locaux et celles qui ont disparues. Il y a eu par exemple un groupe de fanfare qui a duré jusque dans les années 70. Un vide-grenier est organisé tous les ans mais la circulation ne permet pas d’organiser facilement ce genre d’événement.
Ils parlent aussi de cercles marseillais qui ont fermé et le déclin du tissu associatif de quartier dans les années 1960 comme le cercle à Saint Loup qui a fermé en 2001 et qui s’appelait le cercle des Amis du peuple, cercle communiste et de quartier. Les habitudes de fréquentation du cercle par les habitants sont abordées. L’informateur précise que d’autres cercles ont fermé depuis cinq ans dans le centre de Marseille : le cercle de la Paix, le cercle Renaissance par exemple. Les coûts immobiliers ou d’entretien d’un cercle sont lourds. Le cercle est en location et a un bail avec une SCI propriétaire des locaux. Le cercle n’a pas de bibliothèque, la buvette attire plutôt les jeunes. Il accueille aussi des débats et des conférences comme Bruno Etienne, et fut le siège de la campagne de Bernard Tapie lors de sa première campagne en 1988. Il y faisait alors des réunions sous le tilleul, dans la cour du cercle.
Le rapport des cercles avec les politiques dans la région est ensuite discuté par l’enquêteur et l’informateur. Le parrainage pour entrer dans le cercle ne se fait plus. L’informateur demande s’il peut avoir une ancienne carte de membre et des photos qui lui sont prêtées sur certains événements festifs (le vélo, des fêtes, des lotos, des galettes des rois). L’informateur se rend compte alors du patrimoine de ses archives.
Ils font ensuite un point sur les cercles, notamment ceux dit “rouges” (communistes) qui ont fermé entre 1982 et le moment de l’enquête en 2006. Lors des décès, le cercle fait la levée du drapeau et offre une gerbe ; une plaque commémorative des membres « morts pour la France » de la guerre 14-18 est présente dans la salle. Le cercle lève le drapeau pour les cérémonies commémoratives des 1er et le 8 mai chaque année. Peu de membres parlent provençal.
Ancienne cote :
F4468
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
:
Qualité sonore de l'enregistrement : moyen.
Rappels sur les conditions d'accès et d'utilisation des documents : Consultation sur autorisation.
Contrat de dépôt et d'utilisation signé avec l'enquêteur, recherche des droits d'utilisation des témoins en cours.
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