Date :
2006-03-28
Langue :
français
Description physique :
1 cassette audio. Durée : 1h 10min.
Description :
Le cercle de la société musicale de Sainte-Cécile a été fondée en 1842. L’informateur donne à l’enquêteur la copie d’une brochure présentant l’histoire du cercle. Il explique qu’il se situe dans le quartier de Saint-Henri et détaille les quartiers qui l’entourent. Certains disposent également d’une société musicale, telle l’Harmonie de l’Estaque gare, l’Union musicale sportiveEstaque plage ou encore l’Orphéon. Une rivalité existait autrefois entre ces cercles, basée sur les classes sociales.
La discussion continue sur le vocabulaire musical : le témoin explique les différences entre symphonie et harmonie, celle-ci ne contenant que des vents et celle-là également des cordes ; une fanfare, quant à elle, défile et ne contient que des cuivres. L’enquêteur pose la question des uniformes. Ils sont devenus rares selon l’informateur, bien qu’on puisse encore en trouver, par exemple à l’Ensemble musical de Marignane où il joue également. Tous sont d’accord pour dire que les harmonies ou fanfares de quartier disparaissent et n’intéressent plus les gens.
Le cercle a disposé d’une bibliothèque par le passé, aujourd’hui disparue, ainsi que de sections sportives, actuellement mises en sommeil. Quant aux anciens combattants, ils ne disposent pas de plaque ; les informateurs précisent que la société musicale de Sainte-Cécile a été fermée durant toute la Seconde Guerre mondiale.
Ils mentionnent un moment important, vers 1978, quand leur cercle s’est réuni avec celui de l’Estaque, sous la direction du chef d’orchestre Léon Puget. Les répétitions avaient d’abord lieu à Saint-Henri, puis se sont déplacées à l’Estaque ; à ce moment, un certain nombre de musiciens de Sainte-Cécile sont partis. Puis, pour des raisons de santé, Léon Puget a cessé ses fonctions et a été remplacé par un musicien rémunéré, moins apprécié des membres, entrainant encore de nouveaux départs. Le nombre de membres est ainsi devenu faible à partir des années 1980, et est, au moment de l’enregistrement, d’environ 220 membres, parmi lesquels très peu de jeunes. Depuis peu, Sainte-Cécile dispose d’une chorale, ainsi que d’un atelier d’art. Le cercle organise également des lotos et des banquets. Les femmes sont admises, mais cela n’a pas toujours été le cas.
L’enquêteur questionne les membres sur les relations de la Société Musicale avec d’autres entités. Ils disent recevoir régulièrement la présidente du Comité d’Intérêt de Quartier (CIQ), mais ne pas avoir entendu parler depuis longtemps de la libre-pensée. Ils précisent qu’ils ne veulent pas faire de politique, et que leur seul lien avec celle-ci est constitué des subventions qui leur sont accordées par le conseil général.
La discussion revient sur l’histoire de la Société Musicale de Sainte-Cécile. Elle a commencé comme fanfare, et a gagné à ce titre de nombreux prix régionaux, avant de s’élargir en société musicale. A la question de savoir si la pratique de la musique au sein du cercle a pu constituer pour ses membres un moyen d’ascension sociale, les témoins ont du mal à répondre. Ils précisent néanmoins que le cercle a toujours contenu des membres issus de milieux sociaux très divers. Le lien entre eux résidait plutôt dans le quartier. Ensuite, ils évoquent des archives de l’association, parmi lesquelles de nombreuses partitions. L’enquêteur se montre très intéressé. Une malle est ouverte et les interlocuteurs en commentent les documents. Il est précisé que le cercle dispose d’un drapeau, mis en berne à l’occasion des décès.
Ancienne cote :
F4473
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