Date :
2006
Description physique :
1 cassette audio. Durée : 1h 35min.
Description :
Les familles de Monsieur et Madame Guerrera sont toutes deux originaires d’Italie, du Piémont. Depuis leur naissance, elles habitent le quartier de l’Estaque ou les quartiers environnants : Saint-Henri et Saint-André et sont, ou ont été, membres du cercle harmonie de l’Estaque-gare. Le couple explique que le cercle est défini comme une “harmonie sportive”. Une querelle a toujours existé entre les deux cercles, "gare" et "plage", atténuée par le fait que les membres allaient tous à la même église. Les rivalités étaient cependant fortes entre l’Orphéon et le cercle de la société musicale Sainte-Cécile du quartier Saint-Henri. Les deux informateurs reviennent ensuite sur leur histoire familiale, depuis la Calabre, le Piémont et Paris jusqu’à l’Estaque.
Pendant l'entretien, Madame Guerrera sort une malle d’archives familiales, dont elle expose ensuite le contenu à l’enquêteur tout l’enregistrement. Les témoins ajoutent qu’il existait une chorale italienne créée par le grand-père maternel de Monsieur Guerrera, la “Fratellanza italiana”, qui recevait les migrants d’Italie du nord.
À la question de savoir quelles fêtes étaient célébrées dans le quartier, le couple répond en premier lieu le 15 août pour l’Estaque, ainsi qu’un aïoli de début d’année. Pour la Saint-André existaient des festivités estivales pouvant durer plus d’une semaine et attirer une immense foule. Il s’agissait des grands moments de sociabilité. Yves Montand chantait notamment à la Cabucelle. Le reste de l’année, il y avait la sortie cinéma du samedi soir dans les trois quartiers - Estaque, Saint-Henri, Saint-André. Le couple mentionne enfin l’existence d’un carnaval pour chaque quartier.
La discussion se poursuit sur l’histoire des quartiers. Les témoins expliquent que Marseille était vue comme lointaine et que malgré la ligne de tramway, on s’y rendait rarement. L’informatrice dit que ses tantes possédaient un café, et mentionnent plusieurs anecdotes s’y rattachant, comme la livraison quotidienne de glace pour la glacière en zinc.
Les informateurs suggèrent la présence de la libre-pensée et de francs-maçons à l’Estaque, mais ajoutent que le seul moment où il a vraiment été question de politique dans le quartier c’est après 1936 et la victoire du Front Populaire. Ensuite, il est question de la présence du provençal dans les quartiers. Le couple explique que du temps de leur enfance les locuteurs étaient seulement les anciens, et que leur génération, sauf exception, n’en comprend que quelques mots. Lorsque l’enquêteur demande si les classes sociales se mélangeaient dans leurs quartiers, les témoins répondent par la négative, à l’exception de l’école. Ils parlent alors des classes supérieures locales, composées d’ingénieurs et de responsables d’usines de tuileries.
Enfin, durant la dernière demi-heure, les informateurs évoquent divers souvenirs mêlés de leur jeunesse, les déplacements à bicyclette, les changements de 1968, les communions, qui étaient l’occasion de grandes fêtes, le quartier arménien de Saint-André, les fanfares qui passaient dans la rue, ou encore les enterrements.
Ancienne cote :
F4480
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
:
Qualité sonore de l'enregistrement : bon.
Rappels sur les conditions d'accès et d'utilisation des documents : Consultation sur autorisation.
Contrat de dépôt et d'utilisation signé avec l'enquêteur, recherche des droits d'utilisation des témoins en cours.
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