Calames

MMSH-PH-5567 Une histoire vivante du site de Beyrouth de l'Ifpo à travers le récit biographique de Jamal Akil

Date : 2018-05-23
Description physique : Durée : 1h 07min.
Description : Né à Beyrouth en 1957 d’une mère sunnite et d’un père chiite, Jamal Akil perd sa mère à l’âge de trois ans. Il est alors élevé par une tante (l'épouse de son oncle) chrétienne maronite jusqu’à ses 15 ans. Après le décès de sa tante, il est scolarisé dans une école arabo-francophone mais il doit arrêter ses études pour travailler. Voisin de l’Institut français de Beyrouth, il côtoie le jardin de l’Institut, alors situé dans le centre-ville de Beyrouth (aujourd’hui remplacé par l’immeuble Starco). Il travaille ensuite comme ouvrier sur le chantier de fouille archéologique du centre-ville dirigé par Jean-Daniel Forest pendant l’été 1977, au moment du cessez-le-feu). En octobre 1977 il est embauché à l’IFAPO, alors rue de Damas, comme personnel de service, “homme à tout faire” (chauffeur, coursier, intermédiaire, concierge…). A l’époque, le directeur de l’IFAPO est Ernest Will qui a été nommé en 1973. Au moment de l’entretien d’embauche, à cause de son éducation, il peut se prévaloir de connaître les préceptes chrétiens et musulmans et cela joue en sa faveur. Lorsqu’en 1980 Georges Tate est nommé directeur de l’institut, d’abord par intérim puis pendant 10 ans à un moment où personne ne souhaite prendre ce poste en raison de la guerre, une relation étroite entre les deux hommes va se créer. Jusqu’à son départ en 1990 Jamal Akil insiste sur sa reconnaissance qu’il porte à Georges Tate qui selon lui l’a aidé à se construire une situation sociale et économique stable et de qualité. De ses débuts à l'Ifpo, il rapporte diverses anecdotes du début des années 1970, dont certaines lui ont été rapportées par Georges Tate. Il se souvient de la création des antennes de Damas en Syrie et d’Amman en Jordanie, où il s’est rendu au moment de l’inauguration avec ses collègues Edouard Wakim (intendant jusqu’en 1993) et Edgard Bakache (dessinateur et maquettiste jusqu’en 1993). Pendant la guerre, comme il est impossible de venir rue de Damas, l’institut est transféré dans un appartement à Adonis près de Jounieh. L'IFAPO et le CERMOC partagent alors l’étage d’un immeuble. Raymonde Khayata, formée à la comptabilité par sa prédécesseurs Christiane Naas (belle-sœur de Georges Tate), les rejoint pour la comptabilité et Edouard Wakim était intendant. C'est aussi un moment où Jamal Akil fait régulièrement, des aller-retours entre Damas et Beyrouth. Il le fera pendant quinze ans : iil était présent 15 jours à Damas et un ou deux jours à Beyrouth en général. A Damas, l’IFAPO était d’abord dans le quartier d’Afif en face de l’ambassade de France, puis il a déménagé à Jisr el-Abyad. Sa famille étant à Beyrouth, lorsqu'il venait en Syrie, il dormait sur un lit pliant dans l’institut. Les frais de mission qu’il touchait pour ces allers retours complétaient son salaire modeste. Avec l’arrivée de François Villeneuve, successeur de Georges Tate à la direction de l’IFAPO, ces missions s’arrêtent. Il revient à Beyrouth mais son salaire ne lui permet plus de payer le crédit de sa maison. Georges Tate, rentré en France et avec qui il est devenu ami, lui propose d’occuper l’appartement de sa belle-mère, rue Hamra, il va y rester quinze ans. Outre les anecdotes et aventures marquantes vécues pendant la guerre, il raconte ses rares missions en France à partir de 1990, sa participation à la mission archéologique de Syrie du Nord, et plus récemment à celle de Tyr, au Liban. Il évoque l’absence de contact entre l’Ifpo et le CERMOC alors que les Instituts étaient voisins. Il se souvient de certaines personnalités comme celle Michel Seurat qu’il croisait le matin lorsqu’il arrivait sur sa bicyclette et bien sûr de la fusion des instituts lors de la création de l’Ifpo. Il revient également sur les difficultés rencontrées lors du transfert des équipes Damas à Beyrouth en 2011. Marqué par sa propre expérience, Jamal Akil a fait en sorte que ses enfants apprennent le français et le parlent au moins tout autant que l’anglais. Après le Lycée français, ses quatre enfants ont fait leurs études à l’Université Saint-Joseph à Beyrouth, ils habitent aujourd’hui à Montréal (Québec, Canada).
Description : Djamal Akil est enregistré par Véronique Ginouvès et Kamel Doraï à Beyrouth
Documents en relation : Un entretien de Georges Tate enregistré en 1975 à Beyrouth par le sociologue Jean Métral quelques mois avant qu'il ne prenne la direction de l'IFAPO est accessible en ligne (enquête n°4354).
Reproduction(s) numérique(s) : Document sonore en ligne
Sujet : Beyrouth (Liban)
Sunnites
Chiites
Maronites -- Liban
Orphelins
Enfants -- Travail
Institut français d'archéologie du Proche-Orient (1946-2002)
Fouilles archéologiques
Forest, Jean-Daniel (1948-2011)
Liban -- 1975-1990 (Guerre civile) -- Atrocités
Will, Ernest (1913-1997)
Tate, Georges (1943-2009)
Jounieh (Liban ; région)
Centre d'études et de recherches sur le Moyen-Orient contemporain (Beyrouth ; 1977-2002)
Damas (Syrie)
Syrie
Institut français de Damas
Tyr (Liban ; région)
Seurat, Michel (1947-1985)
Syrie -- 2011-.... (Guerre civile)
Francophonie
Beyrouth (Liban)

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