Date :
1920-1954
Description physique :
3 boîtes. 0,30 ml.
Organisme responsable
Grand équipement documentaire du Campus Condorcet
10 cours des Humanités
93322 Aubervilliers Cedex
Téléphone : 33 (0)1 88 12 08 80
archives.ged@campus-condorcet.fr
Site web du Campus Condorcet
Description :
Ce fonds rassemble une partie de la production journalistique de Madeleine Hivert militante communiste dans les années 1920 et de celle de son mari, Antoine Keim également militant et dirigeant du PCF, rédacteur et membre du comité directeur de L’Humanité. Les deux époux se faisaient appeler "les Ker", pseudonyme commun rassemblant les patronymes Keim et Hivert. Leurs recueils d’articles portent sur la situation économique et politique en France et à l'étranger dans les années 1920 et sont publiés dans la presse militante comme L'Humanité etLa Vie Ouvrière. Le fonds rassemble également des articles sur les colonies et sur l'Afrique rédigés par M. Hivert à la fin des années 1930 en tant qu'envoyée spéciale du journal La France. PAr ailleurs, une partie non negligeable de ce fonds rassemble des dossiers documentaires sur le commerce franco-italien et sur le colonialisme italien, notamment en Ethiopie, constitués par M. Hivert qui avait été dans les années 1930 la directrice de la Revue mensuelle d'informations éthiopiennes.
Classement :
Le fonds a été classé en deux parties, la première consacrée à Madeleine Hivert, la seconde à Antoine Keim, son époux. Les dossiers documentaires constitués par M. Hivert ont été maintenus ainsi que leurs titres originels.
Producteur du fonds ou collectionneur :
Hivert, Madeleine (1891-19..)
Biographie ou Histoire :
Née le 31 mars 1891 à Firminy (Loire), Madeleine, Pierrette, née Hivert, épousa le 13 août 1912 Louis, Antoine Keim dit Ker.
Mère d’un fils, elle appartint au Parti communiste de même que Marie, sœur de son mari.Madeleine Ker dirigea, à partir du 22 février 1921, l’hebdomadaire Bulletin de la presse communiste qui alimentait en information les secrétaires fédéraux.
Elle collabora à L’Ouvrière. Elle intervint à l’assemblée générale du 1er rayon du Parti tenu à La Plaine-Saint-Denis en avril 1926 et se montra très critique à l’égard de l’organisation du Parti, protestant notamment contre la dictature des membres du Bureau politique et contre les erreurs commises dans la campagne contre la guerre du Maroc et les mots d’ordre de fraternisation, d’où un malaise général. Le 8 septembre 1927, Les Informations sociales publièrent la lettre de démission de Madeleine Ker.
Dénonçant un parti-prison aux mains d’un appareil corrompu et cynique, le déclin de l’Internationale communiste, réduite à un appendice de l’État soviétique, minée par « un formidable gaspillage d’argent » et les « méthodes de corruption », protestant contre le vote approuvant l’exclusion de Trotsky, Madeleine Ker concluait : « Pour ma part, je m’éloigne de fonctionnaires qui, se sentant l’âme d’un préfet de police, se complaisent à tenir un parti à l’aide de mouchards et de gendarmes..., qui estiment que l’argent suffit à tout pourvu qu’il coule à flots... ».
Tirée du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, le Maitron en ligne : http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article97252, notice KEIM Madeleine, Pierrette née HIVERT, dite KÉRETTE, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 9 février 2012.
Modalités d'entrée dans la collection :
Le fonds a été donné par Madeleine Hivert au Centre d’histoire sociale du XXe siècle, en 1986 afin qu'il soit utilisé pour l'éducation des jeunes à l'histoire sociale. Madeleine Hivert a fait également don au CHS de plusieurs ouvrages et périodiques venus enrichir les collections de la bibliothèque Jean Maitron.
Conditions d'utilisation : Les photographies sans flash sont autorisées.Les photocopies sont interdites.
Citer sous la forme : Fonds Madeleine Hivert. Grand équipement documentaire du Campus Condorcet. Cote Paris1 CHS MHI.
Bibliographie :
Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français:. Quatrième partie 1914-1939, tome 32,Paris, France, Les Éditions ouvrières, 1988, p. 353.
Information sur le traitement :
L'inventaire du fonds a été réalisé par Camille Anglada et Rossana Vaccaro pour le Centre d'histoire sociale du XXe siècle.