Calames

Mathieu, Marie-Annick (« Mam »)

Date : 1973-2015
Description physique : 19 cartons.

Organisme responsable
La contemporaine
Université Paris Nanterre
184 cours Nicole Dreyfus
92000 Nanterre
Téléphone : 01 40 97 79 00
Mail : collections@lacontemporaine.fr
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Description : Ce fonds rend compte de la quasi-totalité du parcours féministe et des activités militantes de Marie-Annick Mathieu. Elles témoignent notamment de sa participation au courant « féministe luttes de classe », du groupe Les Pétroleuses (1974-1975) au Collectif national pour les droits des femmes (CNDF, qu'elle a contribué à créer à la suite de la grande manifestation du 25 novembre 1995), en passant par la Coordination des groupes femmes d'entreprises (année 1975-1985) et par le Comité de soutien CGT aux journalistes d'Antoinette (comité qu'elle a co-animé, en 1982, contre la direction nationale de la CGT).
Classement : Ces archives ont été recueillies et classées par Anne-Marie Pavillard après le décès de Marie-Annick Mathieu.
Biographie ou Histoire :
Marie-Annick Mathieu, surnommée « Mam », (1948-2017), appartient à cette génération de femmes dont les événements de mai 68 ont accéléré la politisation et l'engagement militant. Dès le début des années 1970 elle a milité à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et a continué jusqu'à sa disparition fin 2008, rejoignant ensuite le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), qu'elle quitta cependant dès 2010, en désaccord avec la décision de présenter une femme voilée sur la liste régionale du Vaucluse.
Travaillant au ministère des Finances, elle adhère tout de suite à la CGT et participe en même temps au comité « la Taupe Rouge Finances ». Très vite engagée dans le combat féministe, elle fut intimement liée au courant « Féministe luttes de classe », présente par exemple, en juin 1974, à la Rencontre des Pétroleuses à Bièvres. Et elle contribua à porter cette lutte sur le terrain de l'engagement syndical : en 1973, en même temps qu'elle animait la Commission femmes de la section CGT Finances, elle participait à la création du Groupe femmes Finances, puis en 1975 à la mise sur pied de la Coordination des groupes femmes d'entreprises (coordination transformée en Association loi 1901 sous le nom de Groupes Interentreprises pour l’Emploi des Femmes-GRIEFS en 1980).
Elle était aussi un des piliers de l'équipe de rédaction des Cahiers du féminisme (1977-1998), sous le pseudonyme de Marie-Annick Vigan ; elle y suivait notamment les combats menés par les militantes féministes et syndicalistes pour faire reconnaître la légitimité de leur action, notamment pour la défense du travail des femmes, contre le temps partiel et les contre-réformes successives du travail mises en place depuis le début des années 1980 par les gouvernements Giscard puis Mitterrand. Elle participe par exemple à l'organisation des États généraux sur le travail des femmes, en avril 1982. En 1982 elle a été également très active dans la mise en place d'un comité de soutien aux journalistes du journal de la CGT Antoinette, licenciées par la direction confédérale de la CGT car jugées trop féministes, trop unitaires et trop critiques face à la répression en Pologne : lancement d'une pétition de soutien auprès des syndiqué·e·s CGT, appel au 41e congrès de la CGT avec demande d'ouverture immédiate d'un débat démocratique, communiqué de presse, etc. Elle rejoint ensuite le « Club d'études et de recherches féministes Flora Tristan » constitué par les anciennes journalistes d'Antoinette.
Après le vaste mouvement social de l'automne 1995, elle participe à la commission femmes d'Agir contre le chômage (AC !), et fait partie des fondatrices du Collectif national pour les droits des femmes (CNDF) en 1996, mis en place dans la foulée de la grande manifestation féministe du 25 novembre 1995. Elle anime ainsi la commission « Droit au travail » lors des Assises du CNDF en mars 1997.
Mais son militantisme ne se limitait pas au domaine du travail et du syndicalisme. Elle a ainsi fait partie du Collectif de gestion de la Maison des femmes de Paris (8 cité Prost à l'époque) de 1991 à 1996. Elle a participé à plusieurs reprises à des actions de soutien aux femmes sans papiers et, sur le plan international, à la solidarité avec les luttes des féministes du Maghreb, notamment avec les féministes algériennes dans les années 1990 puis avec les Tunisiennes lors du printemps arabe. Elle a également participé à l'écriture du livre collectif « Cahiers du féminisme ». Dans le tourbillon du féminisme et de la lutte des classes, 1977-1998 (Paris, Syllepse, 2011 ; ouvrage consultable à La contemporaine, cote 0 276376), sur l'histoire de cette revue.
Modalités d'entrée dans la collection : Don effectué en 2020 et 2021, formalisé et enregistré en décembre 2022 sous le numéro 81266.
Conditions d'accès :
Librement consultable.
Tutoriel pour commander des documents pour consultation : archives et collections muséales.
Conditions d'utilisation : La reproduction, la publication ou la citation des documents sont soumises à l’accord préalable de La contemporaine.
Citer sous la forme : Fonds Marie-Annick Mathieu. ARCH/0331. La contemporaine.
Evaluation et tris : Aucun tri ou élimination n’a eu lieu.
Sujet : Féminisme - France
Féminisme -- Aspect politique - France
Femmes -- Conditions sociales - France
Femmes dans les syndicats - France
Femmes -- Travail
Droits des femmes - France
Presse féministe - France
Ligue communiste révolutionnaire (France)
Lutte des classes - France

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